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Dimanche 1er décembre 2019
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Anniversaire des 90 ans de l'église Sainte-Barbe
Bénédiction de l'orgue agrandi


Eglise Sainte-Barbe, Wittenheim. La nef avec le Chemin de Croix derrière les colonnes,
et les Dix Commandements au-dessus des arcades. (CR 2004, 2087)


George Desvallières sur l'échafaudage du chœur
de l'église Sainte-Barbe, Wittenheim, 1929.
Sur le chantier de l'église Sainte-Barbe, à Wittenheim, en 1929.
De gauche à droite : Gérard Ambroselli et Pierre Isorni,
deux élèves des Ateliers d'art sacré, futurs gendres de Desvallières.


Programme
10h : messe présidée par MRG Luc Ravel archevêque de Strasbourg
11h 45 : remise de médailles aux sapeurs pompiers sur le parvis de l'église
12h 30 : allocutions et apéritif déjeunatoire à la salle Culturelle.
12h à 17 h : exposition sur l'église par le Conseil de fabrique et photoreportage sur la restauration et l'agrandissement de l'orgue par l'Association pour l'Art et la Culture de Sainte Barbe.
17.00h : concert de l'harmonie des Mines à l'église

France Desvallières, la fille de l'artiste,
devant l'esquisse du vitrail de la Sainte Face (vitrail aujourd'hui disparu), 1929.
George Desvallières, entouré de Gérard Ambroselli et Pierre Isorni
devant l'église Sainte-Barbe, à Wittenheim, 1929.


La pose de la première pierre de l'église Sainte-Barbe a lieu sans cérémonie le 1er août 1928. La paroisse, placée sous la protection de sainte Barbe, patronne des mineurs, est située à Wittenheim, au cœur d'une cité ouvrière d'Alsace composée en majorité d'ouvriers polonais. Construite par l'architecte des Mines Georges Debut, l'église est inaugurée le 1er décembre 1929, sa décoration, entièrement confiée au peintre George Desvallières, ne sera achevée que deux ans plus tard.

Vous trouverez dans notre catalogue raisonné, une présentation historique complète (Tome I, p. 163-172) et la genèse de cette magistrale décoration du maître (T.III, p. 519-545), assisté de quelques élèves dont Robert Gall, Gérard Ambroselli et Pierre Isorni pour la peinture, et pour les vitraux (malheureusement détruits lors de la seconde guerre mondiale) Marguerite Huré.
Y sont répertoriés tous les dessins, esquisses, projets et panneaux réalisés par Desvallières (CR 2004-2087) entre 1929 et 1931, date du marouflage des dernières toiles. Toutes les réalisations sont classées dans l'ordre de leur exécution : le cul-de-four (CR 2004-2006), les Dix Commandements (CR 2007-2027), le Baptistère (CR 2028-2029), les vitraux (CR 2030-2043) et le Chemin de Croix (CR 2044-2087). Chaque groupe comprend travaux préparatoires, esquisses et œuvres définitives, précédé d'un commentaire global accompagné des références bibliographiques et des sources primaires correspondantes.

Nous vous invitons à voir ou revoir ce bel ensemble dans cette région d'Alsace, sur cette terre qui avait pris un sens particulier pour Desvallières : il y a combattu de 1915 à 1918 et son fils Daniel est tombé au Reichackerkopf, en mars 1915. Tous les jours, en venant travailler à l'église, le peintre passe au pied de l'Hartmannswillerkopf et des champs de bataille vosgiens où il a servi et a vu tomber ses hommes. Cet ensemble unique a donc vraiment touché plusieurs générations depuis près d'un siècle, telle Pauline Peugniez Hébert-Stevens, élève des Ateliers d'art sacré, qui raconte en 1935, dans la revue L'Art sacré, sa découverte du travail des artistes in situ : « Nous voyions ces jours-ci en compagnie d'autres peintres, l'église de Wittenheim, en Alsace, décorée par Monsieur Desvallières et nous revenions de cette visite aussi émus qu'au Musée de Colmar qui abrite pourtant l'admirable Gruenewald [sic]. »
Saurons-nous encore découvrir aujourd'hui ce lieu de mémoire ?


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